Comment définir et structurer une ZAE en France ?
Les ZAE, levier de développement économique majeur des communes en France, représentent entre 25 et 35.000 pôles répartis sur plus de 12.000 communes.
Les Zones d'Activité Economique sont nées en France à la fin des années 50, et leur essor provient principalement de celui des collectivités territoriales et des prises de compétences successives liées au processus de décentralisation et d'intercommunalité à partir des années 90.

Quel avenir pour les ZAE en France ?
Plusieurs analyses récentes montrent que ce mouvement coïncide avec la croissance de l’artificialisation des sols à des fins d’activités économiques et commerciales.
L’aménagement des ZAE constitue l’une des principales priorités du bloc communal (agglomérations, communes) au titre de la compétence « développement économique ». Les ZAE constituent à la fois un outil central dans les politiques locales de développement économique et une opération d’aménagement.
Bien que le besoin en surface foncière soit aussi équilibré que pour l'habitat, les Zones d'Activité Economique induisent des mécanismes d’urbanisation à partir des axes de communication qui vont de pair avec l’aménagement urbain résidentiel.
Depuis quelques années, le e-commerce a entraîné l’émergence de nouveaux besoins, et bien qu’il existe un marché de récupération de locaux aujourd’hui, celui-ci s’opère difficilement en zone dense.
Pour le e-commerce, les professionnels de l’investissement en immobilier d’entreprise relèvent que l’offre est souvent insuffisante pour les locaux disponibles de 300 m2 à 500 m2 accessibles par des véhicules de 3,5 t et à des prix compétitifs.
En résumé, il s’agit aujourd’hui d’intégrer les ZAE, avec l'ensemble de leurs locaux professionnels à vendre, à la ville en y insérant des fonctions urbaines et des équipements et services adaptés à ces espaces, mais aussi, et surtout en développant une véritable gestion urbaine de ces zones.
Une question émerge souvent dans les échanges avec les communes : le besoin de développer la multifonctionnalité des ZAE (centres de vie, compatibilité des fonctions, « dosage » de la mixité fonctionnelle) afin de limiter, voire de rompre, avec les logiques de zonage pour certaines activités alors que d’autres activités adaptées à ces ZAE s’en trouvent actuellement exclues ou en voie de l’être.