Quel avenir pour les ZAE en France dans les 10 prochaines années ?
Nous observons à l'échelle nationale des réductions souvent disparates du rôle moteur des ZAE dans la dynamique économique régionale.
Pourquoi une telle bascule ? Comment inverser ces tendances à moyen terme à l'échelle d'une commune ou d'une inter communalité ?

Quelle attractivité pour quelle dimension de zone d'activité ?
Le tassement global de la dynamique de l’emploi en ZAE est principalement dû à un recul des activités industrielles dans les zones de grande envergure.
À l’inverse les ZAE de taille plus réduite enregistrent une croissance élevée des installations comme des emplois. Elles restent attractives pour les entreprises, notamment l’activité artisanale à dimension locale intercommunale.
Dans ce sens, les ZAE concentrent un bassin d’emplois devenu très représentatif sur une surface réduite d'un territoire régional. Les grandes ZAE se situant essentiellement au sein des périphéries urbaines, elles constituent des pôles d’emplois majeurs pour une région, très souvent orientés industriel, logistique, ou BTP.
La qualité de l’accès aux infrastructures de transport est un élément déterminant dans l’implantation des ZAE. Ainsi, la majorité des espaces économiques de plus de 50 hectares sont accessibles via une voie rapide. Cette accessibilité constitue un facteur essentiel à préserver dans toute stratégie d’aménagement du territoire pouvant affecter ces zones.
Pour quelles raisons une ZAE connaît elle une situation de fragilité ?
Espaces essentiels pour le développement des régions, les ZAE montrent dans certains contextes des signes de faiblesse à prendre en considération pour leur re dynamisation, visibles dans le ralentissement de la croissance de l’emploi.
Dans une grande majorité des cas, les situations de fragilité des ZAE sont inhérantes à une baisse sensible de l'attractivité économique territoriale, engendrant progressivement un desserrement de l’implantation des établissements vers des zones mieux situées egt plus favorisées en termes de services.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par des entreprises en ZAE ?
- L'absence de relations entre les entreprises et les collectivités : le manque de visibilité de la stratégie du développement des territoires
- Le développement de projets urbains : mutation du territoire développant des contraintes de fonctionnement pour les entreprises présentes ou incitant au départ de ces dernières.
- Les difficultés d'usage des transports en commun : faiblesse de l'offre, éloignement des gares, cheminements vers les stations complexes et peu aménagés.
- L'image dégradée de la zone : état général dégradé, problèmes de sécurité , défaillance de l'entretien des espaces communs, forte vacance, développement de friches.
- La défaillance de l'offre foncière et immobilière : raréfication de l'offre foncière et immobilière dans la zone dense, locaux inadaptés ou obsolètes.
- La faible accessibilité routière : éloignement physique des accès routiers (ZAE en milieu rural), congestion de la circulation, aménagements de voirie contraignants.
- Les manques d'aménités et services : absence de commerces, services et équipements, éloignement des centralités commerciales de quartier.
- La densification urbaine : augmentation de la pression fonciere, mutations urbaines et économiques irréversibles.
- L'inadéquation entre l'offre et la demande d'emplois : inadéquation ou éloignement de la zone d'emplois qui crééent des difficultés pour recruter et loger les employés, absence de personnel qualifié faute de formation adéquate.
- Les difficultés d'accès aux réseaux de communication et d'énergie : difficultés de raccordement au réseau électrique, indisponibilité de la fibre, côut de la fibre "FTTO" (Fiber to the Office) pour les entreprises.
- Le manque d'intégration urbaine : conflits avec les zones d'habitats voisines (bruits, odeurs, etc.), confinement de la ZAE à son périmètre.
- Le départ de grands établissements : vacance forte et soudaine de locaux d'activités de grande taille.